Quels étés, quels étais, pour le printemps Tunisien
Fondation Prospective & Innovation
Préface de Jean-Pierre Raffarin
88pages
format 12 x 20
ISBN 978-2-84679-273-8
l'ouvrage
La Tunisie fut fin 2010 pionnière des printemps arabes.
Elle est le seul pays à s’en être sortie bénéficiaire d’une avancée démocratique réussie. À l’heure où tout ne bruit que des drames de ceux qui ont échoué à accomplir cette transition, sans parler du silence qu’on fait sur ceux qui ne l’ont même pas entreprise, le cas de la Tunisie ne doit pas rester dans l’angle mort de la vision occidentale, comme si le dossier était clos.
La Tunisie s’enorgueillit à juste titre d’être devenue le premier état arabe authentiquement démocratique. Mais elle n’est pas passée loin d’une dérive inverse, et l’assise des valeurs démocratiques telles que les cultive l’Union Européenne par exemple est encore loin d’y être parfaitement stabilisée dans l’ensemble de l’opinion.
Aux frontières même du pays s’étend l’emprise de Daech, et c’est au musée du Bardo, ainsi que sur la plage de Sousse, que le terrorisme islamiste a frappé comme à Paris ou Bruxelles. L’économie, encore convalescente et lésée par ces atteintes au tourisme, expose le pays aux aléas d’une situation sociale marquée notamment par un chômage très élevé des jeunes. Enfin on ne convertit pas du jour au lendemain au libéralisme international moderne un pays à la fois empesé par tout un passé notamment bureaucratique, et effarouché par tout ce que représente la plongée vers l’avenir.
À l’occasion des quarante ans de l’accord d’association avec la Communauté Européenne de 1976, la revue de l’Économiste maghrebin a organisé à Tunis les 29 et 30 avril 2016 un Forum portant à la fois sur la relation à l’Union Européenne et sur l’avenir numérique du pays.
Le présent ouvrage, en proposant une synthèse de ces travaux, vise à appeler l’attention sur le destin d’une nation historiquement et géographiquement si proche de l’Europe, en difficulté, peut-être en danger, mais si riche de potentiel et d’élan constructif, à un moment où de son destin dépend peut-être l’avenir des relations euroméditerranéennesl'auteur
la Fondation Prospective & Innovation. Créée en 1989 par René MONORY, ancien Président du Sénat et ancien ministre, et François DALLE, ancien Président de l’Oréal, reconnue d’utilité publique, la Fondation est aujourd’hui présidée par Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier Ministre, Membre honoraire du Parlement.
Elle a pour objet de favoriser une prise de conscience et une réflexion prospective sur les transformations fondamentales du monde contemporain, afin d’aider les décideurs français, le gouvernement comme les entreprises ou les leaders d’opinion, à réagir en connaissance de cause.
Elle s’efforce d’apporter un éclairage international sur des sujets stratégiques. Elle facilite les contacts entre jeunes professionnels français et leurs homologues de pays émergents. Elle appuie les efforts des entreprises, notamment celles de taille moyenne ou intermédiaire, dans leurs efforts de pénétration des nouveaux grands marchés.
Elle réunit à cet effet spécialistes et responsables d’entreprises, intellectuels et décideurs politiques et administratifs de sensibilités différentes, dans des cadres de travail appropriés pour des propositions opérationnelles.